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C’est grâce à la Fondation que je suis devenu scaphandrier
Catégorie
Formation qualifiante

C’est grâce à la Fondation que je suis devenu scaphandrier

Description
Benoit ne se voyait pas exercer une autre activité professionnelle. Mais la formation de scaphandrier était coûteuse. Heureusement, il a croisé le chemin de la Fondation. Au bon moment.
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L’homme est de belle stature, massif mais athlétique. Sa démarche tranquille, légèrement chaloupée, ajoute à l’impression de puissance maîtrisée qui émane de lui. À 28 ans, Benoit a déjà fait un bout de chemin dans la vie.


Après une enfance assez banale, il bifurque vers un CAP de comptabilité.  Mais le cœur n’y est pas. Un an plus tard, il abandonne ses études. « Mes copains avaient tous des boulots. Certains roulaient dans de belles voitures. Pourquoi pas moi ? ». Il vit alors de petits boulots afin de gagner son autonomie financière et, avec elle, sa liberté de jeune homme. La suite ne se passe pas comme prévu. Il s’enfonce dans la précarité et de mauvaises rencontres l’empêchent de faire les bons choix. 


Il sait qu’il doit s’en sortir seul. Ou presque. « Ma mère était là ; ma petite amie aussi, alors que ses copines lui conseillaient toutes de me laisser tomber. » Il médite sur son sort. Lorsqu’il aura 25 ans, comment rompra-t-il avec sa vie d’avant ?

 

Juin 2015 : la Fondation finance sa formation de scaphandrier-soudeur


Il apprend que la mission locale peut l’aider à bénéficier d’une formation. Or, Benoit a toujours aimé la mer. Gamin, il adorait passer des heures dans l’eau, s’exercer à l’apnée. Et puis, un certain film l’a marqué (Les Chemins de la Dignité, sorti en salles en 2001) qui retrace l’histoire, authentique, du premier scaphandrier noir de la marine américaine. Scaphandrier professionnel ? Après mûre réflexion, sa décision est prise. 


Il prend contact avec l’Institut national de plongée professionnelle (INPP) qui forme à ce métier. L’aptitude médicale mise à part, cet établissement n’a pas de critères de sélection particuliers. Mais le ticket d’entrée se monte à 12 000 euros.


« Je ne me voyais pas faire autre chose de ma vie. Intégrer cette école c’était me permettre de démarrer pour de bon sur le plan professionnel ». 


Afin d’augmenter ses chances de trouver un emploi dans cette branche, Benoit décide de passer par une formation de soudeur, car les chantiers sous-marins en recrutent régulièrement. La responsable de la mission locale a parlé de lui à deux représentants de la Fondation de la 2ème chance. Et elle tient à le leur présenter. « Maintenant, je le sais, ma destinée a basculé ce jour-là. »


Le dialogue s’engage.

C’étaient des gens ouverts, parfaitement à l’aise. Ils m’ont questionné, écouté.

L’un des deux bénévoles de la Fondation deviendra son parrain. Benoit convainc. Il sait parfaitement ce qu’il veut et en parle bien. Très vite, il passe un test à l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa). Il le réussit, il sera diplômé neuf mois plus tard. « Ma mère a investi toutes ses économies dans ma formation. Mais comme cela ne suffisait pas, c’est la Fondation de la 2ème chance qui a fini de rendre tout cela possible. » Titulaire d’un diplôme d’État de scaphandrier professionnel, Benoit travaille depuis janvier 2017 sur un grand chantier sous-marin. Sa fidèle compagne l’y a rejoint. Sa mère, elle, est tellement fière de lui !

Toujours en contact avec son parrain, Benoit bénéficie même des conseils du fils de ce dernier : « Il est superviseur des scaphandriers à la Comex. » Le hasard, décidément, fait parfois très bien les choses. 

Un projet ? Une question ?